Emotions
« Les navires ne coulent pas à cause de l’eau qui les entoure. Ils coulent à cause de l’eau qui les pénètre. »
En ce moment, les personnes que je reçois pour les soins énergétiques ont toutes besoin de libérer des émotions longtemps enfouies !
Durant le soin, votre corps et votre âme parlent. Ils m’envoient des images, des ressentis, des sensations de chaleur ou au contraire de froid glacial. Tout cela traduit une inflammation dans le corps, un blocage énergétique, un trauma qui n’ont pas pu être libérés, car les émotions n’ont pas été autorisées à sortir.
Notre société ne nous a pas appris à nous exprimer, à exprimer nos besoins pour satisfaire une émotion qui émerge. Par exemple, quand je suis triste, l’élément déclencheur est la perte d’un objet, d’une personne… ; les comportements réflexes sont les pleurs et le repli sur soi ; le besoin à satisfaire est le réconfort : le saviez-vous ?
Dis comme ça, ça a l’air très simple, mais quand on nous a dit depuis l’enfance « les garçons ne pleurent pas », « les filles ça ne se mets pas en colère » … Comment faire ?
Nous apprenons alors à tout garder en nous, bien enfouis pour ne surtout pas dire quelque chose qui pourrait blesser l’autre, pour ne pas nous montrer vulnérables, pour ne pas montrer notre colère. Tout cela par peur d’être jugé(e). Je ne pense pas que ce soit nous rendre service, bien au contraire !
J’ai découvert la communication non violente l’année dernière un peu par hasard. A l’époque, j’étais encore éducatrice spécialisée. J’accompagnais de nombreuses personnes qui n’arrivaient pas à gérer leurs émotions y compris moi, et je rajouterai surtout moi. Longtemps, j’ai été en colère, très en colère contre moi et contre les autres. Je ne savais pas que ces tempêtes extérieures étaient le reflet de ce que je vivais à l’intérieur de moi. Je ne m’écoutais pas !
Lors d’un stage intitulé « Et si mes émotions me permettaient de m’épanouir » encadré par une formatrice exceptionnelle, j’ai lâché mon sac car j’ai découvert que je n’étais pas seule. Je me suis autorisée à pleurer en public, à laisser sortir « hors de moi » ce que j’avais sur le cœur. Ça m’a fait un bien fou !
En CNV, on apprend à accueillir et reconnaître son émotion et non à la « gérer » comme un dossier à classer. Ressentir ce qu’il se passe dans son corps en observant, en nommant pour ensuite identifier le besoin qui pourra la satisfaire et enfin exprimer une demande à l’autre. En exprimant notre besoin, nous nous exprimons en « je » et cela fait toute la différence.
Une émotion non exprimée va taper à la porte de votre « être » de plus en plus fort jusqu’à ce que, pour être entendue, elle crée une mal-a-dit. Le mal à dit, quand les émotions parlent à travers le corps (passeportsante.net)
En 2015, j’ai été reconnue travailleuse handicapée à la suite d’une maladie invalidante, car trop longtemps, j’ai « tu » les signaux que m’envoyait mon corps.
Maintenant cette citation résonne en moi
« Et j’ai dit à mon corps, doucement « je veux être ton amie ». Il a pris une longue respiration et a répondu « j’ai attendu ce moment toute ma vie ». Nayyirah Waheed